[Note] Ce que différencie la politique environnementale de Lula du désastre du gouvernement Bolsonaro
Contrairement au gouvernement actuel, le président Lula a clairement souligné l’importance des questions environnementales et les deux ministres qui ont servi son gouvernement, Marina Silva et Carlos Minc, ont consacré une grande partie de leur carrière politique et professionnelle à la protection de l’environnement. Dans le cas de l’Amazonie, ils ont cherché à développer la coexistence harmonieuse des habitants de la région avec la forêt.
S’exprimant lors de la COP-15 à Copenhague en 2009, le président Lula a annoncé son engagement en faveur des politiques et de la législation du gouvernement visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 36,1% à 38,9%, en raison de modifications du système agricole, de l’industrie sidérurgique et l’amélioration de la matrice énergétique au Brésil, ainsi que la réduction de la déforestation de la forêt amazonienne de 80%. En outre, il s’est engagé à dépenser 166 milliards de dollars d’ici 2020 dans le même but et a proposé que le Brésil d’accueille la Conférence Rio + 20 sur le développement durable en 2012.
Dans son discours à Copenhague, le Président Lula a souligné la responsabilité commune mais différenciée de la communauté internationale dans la lutte contre le réchauffement de la planète et s’est fermement engagé à coopérer aux initiatives prises à cet égard. Il a également accepté la participation internationale à la préservation de la forêt amazonienne et le soutien des politiques environnementales prescrites par le gouvernement, telles que le Fonds amazoniens financés par les gouvernements de la Norvège et de l’Allemagne.
Alors que la déforestation de la forêt amazonienne a été réduite de près de six fois en dix ans, de 27. 772 km² par an en 2004 à 5.012 km² en 2014, sous la présidence de Lula et Dilma Rousseff, en cette première année du gouvernement de Bolsonaro, en un mois la forêt amazonienne a été dévastée sur 920,2 km², soit une augmentation de 88% par rapport à la même période en 2018. On observe également qu’en juillet, par rapport à l’année précédente, elle a augmenté de 278%, principalement par brûlures, faisant suite aux déclarations en défense des intérêts économiques sur la protection de l’environnement et des objectifs de réduction du réchauffement climatique. Au lieu de s’attaquer au problème, le gouvernement a limogé le président de l’Institut National de Recherche Spatiale (INPE), l’institution chargée de surveiller la situation.
En faisant œuvre de pionnier parmi les pays en développement dans la lutte contre le réchauffement de la planète, le Président Lula a renforcé le rôle du Brésil en tant que pays non seulement pacifique, mais également vecteur de paix et qu’une autre politique environnementale est possible et nécessaire.
Comité de Solidarité Internationale pour la Défense de Lula et de la Démocratie au Brésil
10 septembre 2019
Traduit para Silvia Valentim, Comitê Lula Livre Lille.