27 février 2020
Valeska Teixeira Zanin et Cristiano Zanin. Photo: Filipe Araújo

La défense de Luiz Inácio Lula da Silva a présenté de nouvelles preuves qui confirment aujourd’hui l’innocence de l’ancien président brésilien accusé d’avoir accepté une propriété de l’entreprise de construction Odebrecht, au siège de l’Institut Lula.

Les avocats Cristiano Zanin Martins et Valeska Zanin Martins, qui font partie de la défense de l’ancien chef syndical, révèlent dans une note que les procureurs de l’opération Lava Jato ont utilisé une prétendue copie du système MyWebDay (logiciel), qui serait utilisée pour enregistrer les montants de paiements non comptabilisés par Odebrecht et établir les charges contre Lula.

Cependant, les avocats affirment qu’ « en plus de cette copie du système d’Odebrecht qui ne contient aucune référence à Lula, tel que l’a reconnu la Police fédérale (PF), nous vérifions qu’elle n’a pas de valeur démontrée».

En d’autres termes, précisent-ils, «cet exemplaire n’a pas pu être utilisé par le MPF (ministère public fédéral) pour porter des accusations contre l’ancien président ou des tiers, car il n’a pas été obtenu et conservé par les autorités, mais a été remis par Odebrecht après environ une année d’initiatives destinées à le manipuler».

Lula est accusé dans cette affaire d’avoir négocié un pot-de-vin d’environ 2,9 millions avec Odebrecht pour l’achat d’un terrain à São Paulo, où serait construit un nouveau siège pour l’Institut. Ce transfert n’a pas eu lieu, mais l’accusation affirme que le crime a été accompli par l’accord de corruption.

En décembre, la Police Fédérale a déposé une nouvelle plainte officielle contre l’ex-dirigeant pour corruption et blanchiment d’argent dans cette affaire, et la défense a nié qu’«il a commis un crime ou reçu des avantages en échange d’actes accomplis en tant que chef de l’État et chef de gouvernement».

Il a fait valoir qu’au moment des dons, le fondateur du Parti des travailleurs n’exerçait aucune fonction publique et que les ressources étaient allouées à l’institut qui porte son nom, à ne pas confondre avec la personne physique de l’ancien président.

Après avoir purgé 580 jours de prison politique, Lula a été libéré le 8 novembre, après qu’une décision de la Cour Suprême Fédérale a déclaré inconstitutionnelle la condamnation d’une personne condamnée en deuxième instance et avant que toutes ses ressources aient été épuisées devant le tribunal.

L’ancien président rejette toujours toutes les accusations portées contre lui et dit qu’il est la cible de persécutions politiques et judiciaires sans précédent.

Prensa Latina | Traduit par Francis Gast.