6 septembre 2019
Photo: Heuler Andrey/AFP

Le politicien français Jean-Luc Mélenchon, leader du mouvement de gauche La France Insoumise, a rendu visite à l’ex-président Luiz Inácio Lula da Silva cet après-midi du 5 septembre 2019 à Curitiba, où il est emprisonné depuis le 7 avril 2018. Accompagné de l’ex-préfet de São Paulo Fernando Haddad et de l’ex-sénateur Aloízio mercadante, l’ex-candidat à la présidence dans son pays a annoncé la création d’un mouvement global de résistance à ce que l’on appelle “lawfare”- l’utilisation abusive de la loi comme arme contre un ennemi politique.

Pour Mélenchon, la nouvelle gauche européenne doit beaucoup au travail de Lula au Brésil. Il a affirmé que le brésilien est une victime de l’utilisation politique de la Justice contre la gauche. Mélenchon a dit : “J’ai connu le Lula syndicaliste et je le retrouve après 500 jours de détention avec la même force de caractère. Non seulement c’est un homme politique, mais c’est aussi un être humain ».

Critiquant les forces politiques qui l’avaient amené en prison, Mélenchon a rappelé que Lula a été « condamné pour des faits non déterminés ». Il a ajouté « Nous voyons la Justice utilisée à des fins politiques. ». À propos du ministre bolsonariste Sergio Moro, le juge qui a condamné Lula en première instance lors du Lavage-express, le français a dit : « Il a condamné Lula sans preuves et ensuite s’est vendu en tant que ministre d’un gouvernement d’extrême-droite. »

Mélenchon a été vaincu lors des dernières élections présidentielles en France, en 2017, par l’actuel président Emmanuel Macron. Même en étant de droite, Macron s’est positionné contre le désastre environnemental du gouvernement Bolsonaro dans le but de donner satisfaction à son électorat.

Avant de rendre visite à Lula, le leader français est passé par d’autres pays sud-américains. En Argentine, il a rencontré ceux qui mènent les intentions de vote pour le prochain tour, les progressistes Alberto Fernández et Cristina Fernandez Kirchner. En Uruguay, ila rencontré l’ex-président José Pepe Mujica. Auparavant, au Mexique, il a été reçu par le président López Obrador.

Selon l’ex-candidat français, il y a une similarité entre les divers procès que traversent les leaders progressistes dans le monde. Il est lui-même en cours de procès en France pour une supposée frauduleuse utilisation d’argent du Parlement Européen dans sa campagne présidentielle. Lula est la plus fameuse victime de ce procès. Cristina traverse la même situation. « C’est devenu une méthode politique pour se débarrasser de la gauche dans tout le monde. »

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Rede Brasil Atual | Traduit par Marc Cabioch.